Nous sommes maintenant à moins d’un mois des élections municipales. L’actualité nationale ne manque pas d’évènements au vue des enjeux politiques actuels : quels résultats de la République en Marche,…
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Faire barrage au FN au second tour, oui mais comment? Est ce plus utile de voter contre ou peut on voter blanc ou s’abstenir? Mais surtout, comment faire changer d’avis ceux qui veulent voter extrême droite?
J’en suis persuadé avec le FN, la démocratie est en danger, la liberté, la solidarité est en danger. Mais qui se sent concerné par ces risques? Ceux qui s’en servent, ceux qui en usent (comme moi, comme tous les militants), ceux qui à qui ça parle. Mais tous ceux qui ont peur, tous ceux qui sont désespérés parce qu’ils ne voient pas d’issu à leur situation, ils s’en fouttent de la démocratie, ils n’y croient plus, il s’en fouttent des libertés, ils ne peuvent en profiter, ils s’en fouttent de la solidarité, ça n’est que pour les autres.
Le FN s’est banalisé depuis que ces situations de peur de l’avenir, de précarité économique, de pauvreté se sont banalisés.
On sent bien aujourd’hui dans tout ce que l’on peut lire mais surtout entendre de nos proches, des gens de gauches désespérés par la politique actuelle qu’Emmanuel Macron, le jeune candidat à la présidentielle, semble un refuge rassurant sous couvert de vote utile.
S’il y a quelques temps on m’avait dit ça, que je voterai pour Benoït Hamon, je ne l’aurais pas cru et j’aurai même pris ça pour une provocation. Je me suis toujours considéré comme un social démocrate, j’ai longtemps soutenu les idées de DSK, de Pierre Moscovici alors maintenant me retrouver à aller voter Benoït Hamon peut apparaître comme un grand écart (et pourtant je ne suis pas connu pour ma souplesse!).
Je dois bien l’avouer ce choix, je ne le fais pas de gaité de coeur car les soutiens de Benoît Hamon aussi bien au niveau national qu’au niveau local représentent tout ce que je n’aime pas en terme de personnalité en politique.
Alors pourquoi ce choix ?
Lisant des articles sur la coopol (réseau social du PS), j’ai pu y trouver des réflexions sur l’abstention… Voici mon avis sur le sujet…
Personnellement j’interprèterai l’abstention de la manière suivante. Les gens vont voter à partir du moment où ils pensent qu’il y a un enjeu. C’est pour cette raison que les présidentielles et les municipales mobilisent les électeurs. Pourquoi en 2002 les gens ne sont-ils pas aller voter ? parce que « tout le monde » pensait que les jeux étaient faits. Pourquoi ils se sont bougés en 2007, parce que d’une part, c’était très serré (selon les sondages) entre royal et sarko mais aussi parce que les gens savent que les décisions nationales se font à ce niveau.
La gauche a fait un bon score lors de ces élections et on peut s’en réjouir. La gauche, et le PS, mon parti, redevient une valeur crédible qui mobilise plus de la moitié des votants. C’est encourageant pour la suite et les prochaines échéances nationales.
Ces élections me laissent pourtant un gout amer. Ceci pour deux raisons.
Déjà, c’est une nouvelle ! vu le taux de participation prévu, c’est déjà un scoop 🙂
Maintenant la question est, pour qui ? ça peut paraître saugrenue comme question, je suis au PS, j’ai dit que j’y resterai fidèle, etc… Pourtant quand je vois le nombre de socialistes (anciens, nouveaux, toujours adhérents ou pas) qui ne voteront pas socialistes, la question vaut bien la peine d’être posée.
Que ça peut paraître prétentieux d’écrire une chose comme ça !
Une discussion sur une liste de diffusion sur l’April (cf la gauche de la page) suggérait de créer une liste pour les Européennes dédiées au Logiciel libre, pouvant rassembler des gens de tout bord politique.
J’ai donc répondu la chose suivante (et tentant d’être le plus objectif possible) :
Ce n’est pas parce qu’on peut se retrouver sur certains points (les logiciels libres, hadopi, etc…) qu’on peut se retrouver sur l’essentiel (même si l’essentiel sur cette liste de diffusion sont les logiciels libres, mais je parle d’une vision de la société, du rapport entre les êtres humains)
Au risque de jouer caricatural, voire trollesque* , je vais rappeler quelques éléments que je trouve fondamentaux :
- la gauche : c’est le groupe, le collectif, et la solidarité dans le groupe
- la droite : c’est l’individu, la responsabilité individuelle.