Aujourd’hui était la fête de l’aïd pour les musulmans, célébrant la fin du ramadan. J’ai cru comprendre que cette fête était très importante pour eux d’ailleurs au point de vouloir la fêter avec les non-musulmans, comme les chrétiens veulent fêter Noël avec tous les non-chrétiens. J’aime cet état d’esprit festif, amical voire fraternel. Ceci vient surement du fait que mon quartier est essentiellement musulman et donc on ressent cette ambiance festive.
Ce matin, en partant travailler, j’ai croisé des gens allant prier à la mosquée (qui est en bas de chez moi) en ce jour de fête. Je me suis dit qu’ils avaient du poser un jour de congé pour pouvoir prier et faire la fête, puis la question m’est venue pour les enfants. J’ai su ensuite que certains avaient séché les cours.
Je suis donc arrivé à la problématique des jours fériés religieux. Il est certain que l’Histoire de notre pays est « judéo-chrétien » et cela justifie les jours fériés religieux dont nous bénéficions tous aujourd’hui. Pourtant, la sociologie de notre pays a évolué. D’autres religions, en particulier l’Islam, mais pas uniquement, gagnent le coeur de plus en plus de Français. Il n’est pas normal que des enfants musulmans doivent sécher l’école pour pouvoir fêter un évènement important de leur religion, alors qu’on leur impose de ne pas travailler pour une fête qui ne les concerne pas.
Je proposerais donc plusieurs solutions afin de palier à ces injustices religieuses :
- faire des jours fériés adaptés à chaque religion : noel est férié pour ceux qui s’affirment chrétien, et l’Aïd le deviendrait pour ceux qui s’affirment musulman (idem pour les fêtes juives ou autre). Alors évidemment ça crée des problèmes d’organisation dans les administrations, les écoles, les entreprises si tout le monde n’a pas le « même » jour férié (il suffit de voir ce qu’a donné le lundu de pentecote) et ça impose d’affirmer « publiquement » sa foi religieuse…
- carrément supprimer tous les jours fériés religieux (chrétiens donc) et les remplacer par des jours de congés payés supplémentaires. Ainsi chacun pourrait les poser à sa guise, y compris les non-croyants, selon ses envies et convictions religieuses.
Alors évidemment, ces propositions peuvent paraître radicales voire provocatrices, mais c’est un débat que je pense que nous devons avoir dans notre république laïque à l’heure où le christianisme n’est plus la seule religion « majeure » et qu’il faut compter avec les autres (ou avec aucune ?)
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