Aujourd’hui ça fait 6 ans qu’Ingrid Betancourt est prisonnière des FARC en Colombie. A part de n’avoir lu aucun journal, de n’avoir regardé aucun journal télévisé, il était impossible de passer à travers cette information.
Ce matin, comme d’habitude, petit déjeuner devant i-télé (ma chaine d’information fétiche) et je découvre cette information avec une interview de Consuelo Gonzales une des otages libérés de janvier dernier. J’apprends à cette occasion qu’une chaine humaine sera faite cet après-midi à l’hotel de ville de Paris pour soutenir les otages en Colombie.
Avec ma chère et tendre, nous décidons de nous y rendre afin d’apporter notre modeste présence à ce rassemblement (ce qui a l’avantage en plus de nous permettre de changer des débats nanterro-nanterriens).
RER A jusqu’à Chatelet, puis petite marche jusqu’à l’hôtel de ville. Nous y voilà.
Au départ je suis un peu déçu car je m’attendais à y voir davantage de monde avec tout le battage médiatique depuis le matin dans les journaux télévisés. Quelques caméras de télévisions sont présentes aussi, mais assez peu finalement. Ceci est sans doute moins attirant que les propos de notre président au salon de l’agriculture même si quelques « stars » étaient tout de même présentes : Renaud, Bertrand Delanoe, Françoise de Panafieu…
Une petite tribune non surélevée, des micros mais des hauts parleurs très faibles ont fait qu’il a été très difficile de suivre les différents discours qui ont été fait. Tout ceci sous la grande affiche avec la dernière photo d’Ingrid Betancourt.
Ses enfants ont commencé par parler, suivi de Consuelo Gonzales qui était traduite en direct et enfin Bertrand Delanoë (qui nous l’a joué à la de Gaulle avec ses « Paris… engagé ! »).
A cause de la faiblesse des hauts parleurs, je n’ai pu entendre que le maire de Paris qui a fait un discours plutôt poignant. Paris est la ville de la liberté, et Paris s’engage pour la libération des otages, et en cela soutient les actions du président et du gouvernement dans ce sens. Voilà en substance le contenu du discours.
En même temps que des témoignages d’otages étaient lus, la chaine humaine autour de l’hôtel de ville a pu commencer. Nous y avons participé en nous intégrant dès qu’elle est passée près de nous. C’est à ce moment-là que je me suis rendu compte qu’un petit ruban blanc faisait le tour de l’hôtel de ville avec des photos d’otages actuellement détenus. On pouvait y lire aussi leur nom et la date de leur enlèvement. Ceci fut pour moi plus significatif ou plus touchant que les discours. c’est toujours de voir les individus, les personnes qui souffrent, qui touchent bien plus que toute la théorie qu’on peut entendre.
Après un tour de l’hôtel de ville, la chaine s’est séparée mais le rassemblement a continué quelques temps. Nous ne sommes pas resté car ma chère et tendre étant fatiguée, dans son état, il ne fallait pas trainer.
Participer à ce genre de rassemblement est toujours intéressant et revigorant car sentir le soutien, la solidarité qui anime tous ces gens fait du bien au coeur. On se sent moins isolé, et animé d’un désir collectif de justice.