Lisant des articles sur la coopol (réseau social du PS), j’ai pu y trouver des réflexions sur l’abstention… Voici mon avis sur le sujet…
Personnellement j’interprèterai l’abstention de la manière suivante. Les gens vont voter à partir du moment où ils pensent qu’il y a un enjeu. C’est pour cette raison que les présidentielles et les municipales mobilisent les électeurs. Pourquoi en 2002 les gens ne sont-ils pas aller voter ? parce que « tout le monde » pensait que les jeux étaient faits. Pourquoi ils se sont bougés en 2007, parce que d’une part, c’était très serré (selon les sondages) entre royal et sarko mais aussi parce que les gens savent que les décisions nationales se font à ce niveau.
Il suffit de voir les « votes » pour la star’ac où tous ces jeux à SMS payants. C’est assez édifiant sur la mobilisation des gens : ils disent sans arrêt que c’est serré, que ça va être juste… Ils ont en plus pour eux des moyens marketing que n’ont pas (où ne se donnent pas) les pouvoirs publics en charge de l’organisation des votes.
Les européennes ? les politiques français passent leur temps à dire que ça ne sert à rien ou au contraire que c’est la cause de tous les maux de la politique nationale. Ca démobilise les gens ça.
Pour les régionales, personnes ne sait à quoi ça sert un conseil régional.
Je suis d’accord que les médias ne jouent pas non plus leur rôle. S’ils prenaient ce rôle pédagogique qui est le leur sur l’importance de chaque collectivité locale ou de chaque niveau de décision. Effectivement, qu’ils ne feraient pas que relayer les petits phrases où les casseroles mais aussi les idées et les éléments de programme. J’ai en tête une interview de Marine Le Pen dans un journal de 20H. Les seules questions qui lui étaient posées étaient sur le successeur de son père à la tête du FN. Elle s’est énervée, et avec raison, qu’elle ne pouvait parler de son programme électoral. Je crois qu’un mélanchon avait fait la même chose. Dans les partis plus « classiques » on ose pas faire ça parce qu’on a peur de ne plus être invité dans les grands médias si on est un peu trop « rebelle ». Qu’ils le fassent bon dieu, et tous ! Ca aurait le mérite de remettre les journalistes à leur place et de recentrer le débat sur l’essentiel…
Une autre cause à l’abstention à mon avis : l’individualisme. On ne croit plus à l’action collective pour résoudre les problèmes mais chacun doit se débrouiller tout seul. Ceci explique le manque d’adhésion aux syndicats, aux partis politiques mais aussi le problème du bénévolat dans les associations.
Alors que faire ?
- déjà que les journalistes fassent leur boulot et informent et forment les citoyens aux instances représentatives démocratiques.
- que les partis politiques s’ouvrent, mais surtout que les citoyens les investissent, prennent y le pouvoir
- montrer l’efficacité de l’action collective, de la solidarité et de l’entraide