Je regarde aujourd’hui la 2e journée de manifestation des gilets jaunes qui se transforme un peu en rebellion populaire. Ceci me parait être la suite logique des élections de 2017.
Je pense en effet que le non choix (dès le premier tour de l’élection présidentielle) entre Emmanuelle Macron et Marine Le Pen allait innéluctablement déboucher sur ce genre d »évènements. Non-choix car le premier tour a été d’abord un vote d’élimination de Fillon là où le premier tour est normalement un vote de choix. Du coup une frustration d’avoir un président qu’on n’a pas choisi, avec un projet qui ne convient pas à la grande majorité des gens.
C’est pour cette raison que la légitimité démocratique du président de la république est de plus en plus remise en cause.
C’est pour cette raison que cette dénomination de président des riches, alors que le programme qu’il applique n’est ni plus ni moins que ce qu’il avait annoncé pendant sa campagne électorale, fait de plus en plus d’énervement dans la population.
Aujourd’hui presque plus personne ne se retrouve dans le projet qu’applique Emmanuel Macron, même ceux qui ont voté pour lui dès le premier tour. Il est impressionnant comme dans mon entourage, toutes les personnes qui disent qu’ils ont voté pour lui dès le premier tour le regrettent aujourd’hui, et ne se retrouvent pas ni dans la méthode, ni dans le programme.
Et maintenant ? ou plutôt et après ? Je ne sais pas et ça m’inquiète. Le problème justement c’est que je ne vois pas d’issue aux problèmes démocratiques actuels en France (et au delà). Je pense que la proposition de Laurent Berger, secrétaire général de la CFDT, est une bonne chose : que le gouverment réunisse syndicats, associations, élus pour réfléchir à une transition écologique et économique soutenable pour tous et en particulier par les plus fragiles. Mais il faudrait également réfléchir à une transition démocratique pour adapter nos institions à notre époque et aux attentes des citoyens d’aujourd’hui.
Mais je doute que cela convienne ou plutôt que l’attente des gens est trop forte pour qu’ils aient la patience d’attendre ces réfléxions qui ne peuvent se faire que dans la durée.
Je suis très inquiet pour l’avenir immédiat et encore plus à plus long terme…
(Image : photographer, Magnus Mertens. Reworked version of Image:Warnweste_gelb.jpg by Otto Schraubinger)
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