Et bien voilà, le PS de Nanterre se fait une nouvelle fois ridiculiser par les instances nationales du parti. Mais pour la première fois, à cause de la désignation imposée d’un candidat pour les prochaines élections législatives.
Nous avions davantage l’habitude de se faire refuser le droit de mener une liste distincte lors des municipales, ou de subir des «amicales» pressions pour se retirer du deuxième tour d’une élection cantonale pour ne pas gêner une candidate «pseudo-communiste».
Mais là, nous avons passé un cran, maintenant on nous impose notre candidat, nous n’avons même plus le droit de choisir. Attention, je ne suis pas contre les parachutages, s’il s’agit d’une personne de renommée nationale qui a de bonnes chances de faire gagner le parti mais là il s’agit d’un parachutage d’une personne de la section, sans renommée particulière, sans action particulière à son actif, bref pas une personne qui a davantage de chance qu’une autre de faire gagner le PS lors de ces élections.
Alors, pourquoi ? quelle peut être l’explication d’une telle décision ? La réponse nous est venue d’un article du Monde (sur internet) du 30 novembre où «Le bureau national du PS a décidé, mardi 29 novembre, d’investir six candidats « issus de la diversité ». Il s’agit de circonscriptions où « les conditions locales d’investiture étaient telles qu’il y avait des refus d’accueillir un candidat ou une candidate issue de l’immigration ou des DOM », explique Christophe Borgel, secrétaire national aux élections. » Donc à Nanterre et à Suresnes, on refuserait des candidats issus de la diversité… Il faut tout de même savoir que les 2 candidats à cette candidature sont tous les deux issus de la diversité. Les deux sections de Nanterre et Suresnes ont immédiatement riposté par un communiqué de presse refusant de laisser passer que les militants nanterriens et suresnois étaient des racistes comme pouvait le laisser supposer cet article.
Cette excuse n’ayant plus de fondement, une autre aura été trouvée, les listes électorales des deux sections ne seraient pas fiables. Ceci aurait été notifié à la section de Nanterre par un courrier daté du 6 juin dernier mais resté bizarrement dans les tiroirs de la fédération socialiste des hauts-de-seine jusqu’à ces derniers jours puisque les responsables de Nanterre et Suresnes ont dû faire des pieds et des mains pour pouvoir y avoir accès.
Cette nouvelle excuse n’ayant, elle non plus, plus de fondement, arrive la troisième : «équilibre de motion», c’est-à-dire, de la pure sauce interne au parti. Et c’est Nanterre et Suresnes qui en font les frais (entre autres). Alors cette raison peut s’entendre, pourtant elle est totalement démobilisatrice pour la campagne des législatives. Le nouveau désigné s’est mis à dos la quasi-totalité des militants socialiste de la circonscription. De plus, il n’a pas de suppléant, poste sensé être réservé à un militant de Suresnes, donc cette ville n’est à ce jour pas représentée pour les législatives socialistes.
Antant dire que cette campagne des législatives à Nanterre et à Suresnes est particulièrement mal partie…
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