On nous dit que le gouvernement de « gauche » commence à proposer les mêmes reformes que celui de droite en particulier sur le thème de la compétitivité : hausse de la TVA en échange d’une baisse des cotisations sociales (le terme de « charge » ne me plait guère) sur le travail.
Ce que je vais dire va paraître très partisan, et je dois bien le dire, ça l’est. Mais oui j’ai beaucoup plus confiance quand un gouvernement de gauche fait des réformes difficiles que lorsque c’est un gouvernement de droite qui propose les mêmes réformes. Pourquoi ? Il s’agit d’arrières pensées : je sais qu’un gouvernement de gauche s’il fait une réforme, c’est pour le bien du pays, des travailleurs, des salariés, des petites gens. Si c’est un gouvernement de droite, j’aurai toujours des suspiscions sur le fait que c’est fait uniquement pour faire plaisir aux grands patrons, aux lobbies au détriment des travailleurs. Je reproche toujours à Sarkozy sa trop grande proximité avec les grands patrons, d’autant qu’il ne s’en est jamais caché. Pour moi ses choix auront toujours été suspects, pourquoi ne fait il pas une réforme pour aider ses bons amis, ses vrais amis plutôt qu’un tas de Français raleurs et sans intérêt pour lui.
Je suis sûrement caricatural, mais j’ai toujours l’image d’une droite individualiste, qui n’accepte la solidarité que si elle est individuelle, sinon elle l’appelle «assistanat», qui croit aux valeurs individuelles d’émancipation certes, mais d’émancipation « où chacun se débrouille », où cette émancipation ne doit pas être entravée par de la solidarité étatique.
Je suis dans le même parti que la plupart des membres de ce gouverment et j’ai avec eux, je le crois, des valeurs de solidarité, d’entraide, du bien commun. C’est pour cette raison que je crois que les mesures prises par ce gouvernement vont dans le sens qui me convient.
C’est pour cette raison que je reste insensible aux critiques que peut fournir la droite pendant cette période. Je pense qu’il faut laisser le gouvernement agir, lui laisser le champ libre au moins quelques temps.
Evidemment, je veux garder mon esprit critique, je me réserve le droit de critiquer quand une mesure me paraît aller dans le bon sens, en particulier dans le domaine du numérique, du droit d’auteur ou de l’ouverture des données. Mais là encore, je ne vais pas critiquer béatement sans tenter de comprendre les arrières pensées de ce gouvernement.
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